Être malade à Kuujjuaq...
Être malade à Kuujjuaq…
Ces derniers jours ont été éprouvants pour la santé de tout le monde sauf celle de papa (mon papa a de supers soldats dans son corps, mais un jour, ça sera son tour, ça c’est sûr!). Ça a commencé avec Colin, puis ça a été le tour de maman et finalement, c’est moi qui ai été malade. De la fièvre, un mal de tête et des maux de gorge pour samedi. Dimanche : les mêmes symptômes, mais la léthargie en plus. Ma mère a donc décidé de m’emmener à l’hôpital à partir du moment où j’ai refusé d’avaler ma croustade aux pommes (d’habitude, j’adore les desserts).
Il ne faisait pas très chaud à Kuujjuaq cette soirée-là, mais nous nous sommes rendus à l’hôpital à pied. N’allez pas croire que ma mère est une sans-cœur, oh que non! C’est seulement que l’hôpital n’est qu’à 4 minutes de marche de la maison, tout comme le bureau de poste, l’épicerie, la colline où on va glisser et l’école où maman accompagne des jeunes parfois.
Quand on va à l’urgence à Kuujjuaq, c’est pas tout à fait comme à Montréal où on a le temps de se tricoter un foulard avant de se faire soigner. Ainsi, moi j’ai dû attendre un gros 15 minutes avant de voir quelqu’un. Ce quelqu’un était l’infirmier. Il était complètement seul pour traiter les urgences. Au besoin, il y aurait eu un médecin qui était de garde (et qui habite à 4 minutes de l’hôpital) qui se serait déplacé mais là, c’est l’infirmier qui s’est occupé de moi. Une double otite. Il s’est empressé de nous donner (car ici on ne semble pas les payer) les antibiotiques, les médicaments qu’il faut me rentrer dans les fesses, les gants de latex et du lubrifiant afin que le tout se déroule le mieux possible.
12 heures plus tard…
Je mange, je parle, je ris, je joue…j’énerve mon petit frère, bref, je vais mieux et je suis prête à retourner jouer dehors !
Gros bisous
-Mathilde